Del Aelyval
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Del Aelyval


 
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 Roman

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Kesthrel

Kesthrel


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Date d'inscription : 24/03/2009

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MessageSujet: Roman   Roman Icon_minitimeJeu 26 Mar - 2:52

Bon, comme je savais pas où le mettre, je vous le poste ici... enfin... les quatres ou cinq premières pages...je vous préviens, c'est long ! XD
Ce roman n'est pas celui que j'ai terminé, que je dois retouché, car je l'ai écrit il y a quelques années et je dois le réecrire pour mettre à jour le niveau de style, le vocabulaire, etc...
Je vous met ici le début du roman inachevé qui n'a même pas de titre xD
Si vous aimez bien, je vous posterais une petite suite ^^


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~


Une lande. Rien qu'une étendue de terre herbeuse à perte de vue. Il n'y avait là aucun arbre, aucune trace de végétation si ce n'était l'herbe rêche qui recouvrait le sol. Un léger souffle de vent balayait les lieux. Cette lande était la plus grande d'Antera, et entourait la capitale, Ethis. Ethis la Grande, siège de la monarchie du pays, dirigée d'une main de fer par le roi Ghast. C'était un homme exigeant, plutôt jeune, et qui avait une soif d'expansion que l’on n’avait encore jamais vu.
C'est pourquoi dans cette lande on pouvait voir des centaines de tentes aux tons froids et sombres. L'armée de Ghast, envoyée dans le nord pour s'emparer de l'un des trois territoires dangereux de ce côté là. Après avoir essuyé une cuisante défaite, ce qui restait des troupes avait reçu l'ordre de rentrer à la capitale.
Les soldats en étaient à leur troisième jour de marche sur la lande. Ce voyage de retour leur semblait interminable, d'autant que certains, parmi ceux dont la vue était la meilleure, pouvaient voir Ethis, au loin, qui semblait si proche mais pourtant était si éloignée.
Le camp avait été dressé comme d'habitude ; les tentes des soldats entourant une grande esplanade d'une centaine de mètres de diamètre, et le chapiteau du général à l'écart de cette dernière. Le campement avait été partagé en plusieurs quartiers, qui correspondaient aux différentes sections des troupes. Mais on constatait un peu partout des espaces vides. Les emplacements du gros nombre de soldats disparus. Les quelques chevaux qui avaient survécu étaient parqués près des tentes de la cavalerie, et les chariots à nourriture près de l'infanterie. La tente du général se dressait près de sa garde personnelle.
Il était près de midi, et chaque soldat avait reçu sa pitance, qui se composait d'un morceau de pain rassis et d'un petit bout de fromage. Tout le monde était pressé d'atteindre la caserne, car les rations diminuaient de jour en jour.
Mais ce jour là, il y avait un rassemblement étrange sur l'esplanade. Un groupe d'une douzaine de petits garçons se tenait là, âgés de dix à quinze ans, vêtus de guenilles et couverts de boue. Craintifs, ils se serraient les uns contre les autres, tandis qu'un officier essayait de faire parler le plus vieux. Quelques soldats curieux observaient la scène, assis devant les tentes.
Les enfants étaient impressionnés par le soldat en armure qui leur faisait face. Il portait de surcroît une épée longue. L'homme les toisait d'un air critique.
Quelques jours auparavant, l'officier s'était aperçu qu'on les suivait. Il n'avait pas eu de doute quant à leurs poursuivants : ce n'était pas des soldats. Avec un bataillon d'une dizaine de cavaliers, il les avait attendus, et les avait ramenés au camp.
Comme le plus grand refusait de lui répondre, il porta son regard sur les autres. Il n'était pas parvenu à lui extorquer la raison pour laquelle ils étaient là et d'où ils venaient. Il fit quelques pas en direction des autres et s'arrêta devant un garçon qui n'égalait ses comparses en hauteur qu'à cause de sa chevelure en bataille, d'une éclatante couleur orange. Ils se dressaient vers le ciel en mèches raides et désordonnées. L'officier l'examina avec soin, laissant glisser son regard sur ses membres, qu'il jugea sains mais frêles. Les autres semblaient du même acabit, et l'homme soupira. Il se demandait bien ce qu'il pourrait faire de ces pauvres diables. Le général avait ordonné qu'ils soient formés en attendant leur arrivée à Ethis, où l'on prendrait une décision quant à leur avenir.
Il se pencha sur le rouquin et releva son menton pour observer ses yeux, qui étaient bruns, et luisaient d'une lueur farouche.
– Mon garçon, quel âge as-tu ?
– Onze ans, Monsieur. Répondit poliment le garçon, mais toujours avec cette même insolence dans le regard.
L'homme soupira une nouvelle fois, et recula de quelques pas, afin d'avoir une vue d'ensemble sur la marmaille qui se dressait devant lui. Il éleva la voix et parla d'un ton ferme :
– Je me nomme Argos, et dorénavant vous m'appellerez capitaine ! L'armée du roi Ghast vous a accueilli en son sein, servez votre roi comme vous le feriez d'un dieu !
Les recrues ne pouvaient faire autrement que d'acquiescer en silence.
On commença par leur procurer de la nourriture, qu'ils dévorèrent avec appétit. Puis il fallut leur trouver un logement pour la nuit, bien qu'il disposât encore de quelques heures.
Après le repas, il fit venir sur l'esplanade un scribe et interpella quelques soldats qui traînaient près de leurs tentes. Puis il fit mettre les enfants en file indienne, avant de déclarer qu'il allait les soumettre à une épreuve.
Les garçons se concertèrent quelques instants du regard, mais Argos prit un air sévère.
– Vous allez affronter un soldat chacun à votre tour, avec ça.
En prononçant ces mots, il lança sur le sol herbeux une épée courte de bois.
– A la suite de quoi je vous répartirais dans différentes sections.
Le rouquin attendait son tour, derrière un grand brun qui devait avoir au moins quatorze ans. Ils défilaient devant un soldat à la mine patibulaire, et qui battait chacun des garçons à plate couture. Le grand brun s'avança, donna son nom et prénom, que le scribe nota sur un registre.
Puis le soldat lui ordonna d'attaquer. L'autre obéit et fonça sur son adversaire à qui il tenta d'infliger un coup de taille sur la droite. On le reçut d'un revers et il tomba à la renverse sur le sol. L'homme l'avait repoussé d'un vicieux coup à la tête, et le petit resta prostré sur le sol, la tête dans ses mains tremblantes, pleurnichant sans pouvoir se relever.
Le rouquin serra les dents. L'homme frappait durement, lui-même était plus faible que les autres, et c'était son tour. Il s'avança.
– Je m'appelle Reyan. Dit-il.
Le scribe leva un sourcil et dit d'un ton impatient :
– C'est ton prénom ? (Hochement de tête de l'intéressé) Donne moi ton nom.
Reyan réfléchit quelques instants.
– J'en ai pas. Finit-il par avouer.
Le scribe ricana.
– Tout le monde a un nom ! Pourquoi ne veut-tu pas me le donner ?
Reyan secoua la tête, indécis. Il prit le partit d'en inventer un, ainsi on le laisserait tranquille. Un nom trouva l'écho dans sa mémoire. Il lança, à tout hasard :
– Reyan Ashera.
Un silence de mort se fit dans l'assistance. Les soldats présents, venus assister l'air goguenard à l'entraînement des petits se figèrent, et le scribe se leva d'un bond. Argos se précipita sur Reyan et l'attrapa sans douceur par les épaules.
– Qu'as-tu dis ? S'écria t-il.
Reyan rétorqua d'un ton insolent :
– Vous m'avez demandé un nom, je vous en donne un !
Le scribe semblait suspicieux et jeta un regard à l'officier qui acquiesça d'un hochement de tête. Argos attrapa Reyan par le bras et le traîna en direction des tentes. Le scribe se rassit et leva la main pour ordonner au soldat de reprendre l'entraînement.

Argos bouscula le garçon dans le camp, jusqu'à atteindre une tente luxueuse, gardée par deux hommes en armure complète, armés de lances. Les soldats reconnurent l'officier, et le laissèrent entrer après un salut.
Les murs de toile de la tente étaient épais, si bien qu'il fallait plusieurs lampes à huiles pour l'éclairer, même en plein jour. Les lampes produisaient des halos orangés sur le sol recouvert de tapis, et les cheveux de Reyan qui semblaient de feu. L'endroit était richement meublé.
Un vieil homme était assis sur une chaise sculptée. Il tenait une canne de bois noir. Ses cheveux étaient d'un blanc de neige, et son front, la commissure de ses lèvres et le coin de ses yeux étaient ridés comme une vieille pomme. Ses yeux étaient d'un bleu froid et pénétrant. Il avait l'air pourtant en pleine possession de ses moyens et de sa réflexion. Les riches étoffes dont il était vêtu semblaient celles d'un aristocrate plutôt que d'un général. Orthros, le fameux grand stratège. Le meilleur d'Antera, à ce qu'on disait. Reyan n'en avait entendu parler que depuis son arrivée dans le camp. Les mauvaises langues disaient qu'il commençait à devenir sénile, après la terrible défaite que l'armée avait subit.
Argos s'inclina respectueusement, mais Reyan continuait d'observer le vieillard avec insolence et curiosité.
– Seigneur, il dit se nommer Ashera. Fit Argos.
Reyan se rendit alors compte qu'il avait sûrement fait une grosse bêtise en citant ce nom pour le sien. Il voulut protester et ouvrit la bouche, mais la main de l'officier se serra durement contre son épaule.
Le général daigna alors poser son regard glacé sur lui. Il se leva lestement pour un si vieil homme, et s'approcha en claudiquant sur sa canne. Reyan était un peu intimidé, mais son air de défi et son insolence ne l'avait pas quitté. Il fut scruté sous tous les angles, et le vieillard observa longuement ses yeux. Il se redressa et dit à Argos :
– Cet enfant n'est pas né d'Ashera. Tous ses fils ont les yeux verts.
Reyan réagit alors violemment :
– C'est ce que j'essayais de vous dire ! J'ai dit ça au hasard ! S'exclama t-il, et Argos le menaça d'une main levée.
Le garçon se tu. Mais le vieil homme ne le quittait pas des yeux, comme s'il eut représenté une grande menace. Il lui demanda de sa voix grave et rocailleuse :
– Que sais-tu d'Ashera ?
Reyan prit le temps de la réflexion. Il dit enfin :
– Absolument rien, Monsieur.
– Général ! Aboya l'officier.
– Absolument rien, Général. Répéta Reyan.
Il y eut un moment de silence, où l'homme aux cheveux blancs toisa le garçon, tandis que celui-ci gardait obstinément les yeux rivés sur le tapis.
– Bien, va reprendre l'entraînement.
Reyan ne se le fit pas dire deux fois. Il prit ses jambes à son cou après une brève courbette. Il n'aimait pas le regard et la suspicion du vieux général, et espérait ne pas avoir à y retourner.
Dans la tente, Orthros retint l'officier.
– Ce garçon m'intrigue. Tu le feras surveiller.
Argos hocha la tête respectueusement, et le vieux général se retourna vers le fond de la tente. Il appela et un immense guerrier en sortit.
– Simero, teste donc ce garçon.
Argos ouvrit des yeux ronds de stupeur. Simero était le protecteur personnel d'Orthros, un grand gaillard de presque deux mètres, aux cheveux blonds coupés courts et aux profonds yeux noirs. La rumeur voulait qu'il soit le meilleur guerrier après le roi Ghast lui-même. Il était rapide et puissant, doué et habile. Il était vêtu d'un haubert protégeant son torse et son dos, ainsi que d'un pantalon de cuir et de cuissardes. A ses côtés pendait, accrochée à son baudrier, une claymore, dont la garde en or luisait à la lueur des lampes.
Il sourit à Argos, et le précéda hors de la tente. L'officier s'inclina devant Orthros et suivit le champion jusqu'à l'esplanade.
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Kesthrel

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MessageSujet: Re: Roman   Roman Icon_minitimeJeu 26 Mar - 2:52

Reyan avait prit position devant le soldat chargé des « auditions », et tenait serrée dans sa main la petite épée de bois. Le scribe leva la tête tandis qu'Argos s'approchait de lui.
– Il s'appelle Reyan Ashra. Dit l'officier.
L'autre hocha la tête. Reyan se demandait à qui appartenait le nom Ashera. Quelqu'un de connu ? Quelqu'un de fortuné, un aristocrate ? Ou bien un assassin ou un bandit ? Argos avait décidé d'ôter quelques lettres au nom que le garçon avait choisi, et il s'en accommoderait comme d'un autre.
– Tu affronteras Simero. Fit-il à la cantonade, et les murmures fusèrent.
Reyan, à la vue de Simero, à son allure assurée et au respect et à la crainte qu'il inspirait aux autres soldats, comprit bien qu'il avait affaire à quelqu'un de haut placé. Aussi il ressentit avec la même intensité l'injustice qui le séparait des autres et de l'admiration pour le guerrier. Le garçon, plus jeune que la plupart de ses comparses, et moins costaud que tous, se verrait affronter le meilleur soldat que comptait l'armée !
Reyan passa une main nerveuse dans son épaisse chevelure rousse, releva la tête et inspira un grand coup.
Simero s'avança, fringuant dans son haubert qui scintillait dans le soleil de l'après-midi. Il faisait tournoyer sa grande épée qui sifflait d'un air menaçant. Reyan déglutit. Aucunement initié à l'art des armes, le garçon allait subir une sévère correction, à l'instar de tous ses congénères. Les autres, assis ou debout sur les côtés de l'esplanade, observaient la scène d'un air contrit. Certains souffraient des coups infligés par le premier soldat et ne pouvaient s'empêcher de pleurnicher.
Reyan tremblait et son appréhension était palpable. Il pensa mourir si la lame acérée de l'épée le touchait seulement une fois.
Mais le manège de Simero avec sa claymore n'avait pour but que de déstabiliser le garçon et de lui faire peur. Il eut un sourire.
– Mon pauvre garçon ! Ne tremble pas comme ça ! Pas de panique. Je ne compte pas t'attaquer avec ça.
Il abandonna son arme à Argos, et emprunta l'épée de bois du soldat.
– Maintenant, on peut commencer. Mais je t'avertis, je serais sans pitié.
Reyan fronça les sourcils. Il n'avait jamais aimé les fanfarons. Il s'élança sur son ennemi dans un cri rageur, convaincu que la meilleure défense, c'était l'attaque.
Lorsqu'il fut sur lui, Simero contra l'attaque d'un mouvement de son poignet avec l'épée, et enchaîna d'un coup de poing au creux du ventre. Reyan recula, quelques instants à bout de souffle. Des larmes de douleur coulaient sur ses joues d'enfant. Simero éclata de rire et jeta son arme sur le sol.
– Je n'ai pas besoin de ça, tout compte fait.
Des sourires se peignirent sur les visages des soldats présents tandis que Reyan reprenait contenance. Il observait le guerrier, cherchant un moyen de déceler une faille dans ses défenses.
Il redressa son épée et courut une nouvelle fois sur son adversaire. A tout hasard, il tenta une feinte à droite, avant d'essayer d'assener un coup d'estoc, qui ricocha sur les mailles du haubert. Simero profita de ce contretemps pour lui infliger une gifle si formidable qu'elle l'envoya rouler dans l'herbe un peu plus loin.
Reyan serra les dents pour se retenir de pousser un cri lorsqu'il se redressa sur les mains. Il pleurait pour de bon cette fois, silencieusement. Le garçon se sentait incroyablement humilié. Pour ajouter à son malaise, Simero s'était retourné et s'éloignait tout en lançant quelques quolibets sur sa performance contre un gamin de onze ans.
Le rouquin l'observait avec rage. On ne tournait pas le dos à son adversaire ! C'était une profonde marque de mépris, et Reyan le savait. Il se sentait bouillir.
Un rugissement retentit, il prit son élan et se jeta sur le dos de Simero, agrippant son cou avec ses jambes, ses mains lui griffant le visage.
L'ensemble des soldats sursautèrent et crurent avoir rêvés. Le garçon venait d'effectuer un bond de presque deux mètres. Pour ajouter au trouble général, un petit garçon s'exclama :
– Ses yeux ! Ils sont tout jaunes !
En effet, les iris de Reyan avaient pris une délicate teinte dorée, et ses pupilles s'étaient allongées, à la façon d'un chat.
Fou de rage, il ne desserrait pas sa prise et griffait et mordait tout ce qu'il avait à sa portée. Simero, quant à lui, se débattait violemment, giflant le garçon, et tentant désespéramment de le décrocher. Comme personne ne faisait mine de lui venir en aide, il s'écria :
– Qu'attendez-vous, imbéciles ? Aidez-moi nom d'un chien !
Les soldats semblèrent se réveiller soudain, ils opinèrent du chef et vinrent à la rescousse. Il fallut trois hommes pour parvenir à déloger Reyan.
Simero l'expédia alors sans ménagement sur le sol, avant de se frotter la tête et le cou.
– Sale gosse ! Cracha t-il.
Reyan se relevait déjà, inconscient de la douleur qui parcourait ses membres.
– Et tenace, avec ça ! Siffla t-il.
Les deux s'observèrent ainsi pendant un petit moment. Les yeux du garçon, plus calme, avaient repris leur couleur habituelle.
Simero jeta un regard au groupe d'enfant qui s’était rassemblés autour de Reyan. Il s'avança face à ce dernier, le dominant d'au moins trois têtes.
– Tu me plais, toi ! Tu feras partie de ma division. Ainsi que vous trois. Termina t-il en désignant les plus costauds de la troupe.
Il leur fit signe de le suivre, et ordonna à Argos de s'occuper du reste.
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